Epidémiologie

Le cancer du sein est le 3ème cancer le plus fréquent au monde et le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente 23% de tous les cancers touchant cette dernière.

Chaque année, environ 10500 de femmes sont diagnostiquées d’un cancer du sein dans la Belgique et environ 1.5 milliond dans le monde. Une femme sur neuf devra affronter cette maladie au cours de sa vie. Les 30 dernières années ont été marquées par une augmentation de l’incidence du cancer du sein, mais également par une diminution du nombre de décès liés à cette maladie. Cela est dû à la mise en place de mesures de dépistage et à l’amélioration des traitements.

Les facteurs de risque de développer un cancer du sein sont :

  • Le sexe : le sexe féminin est le facteur de risque principal, bien que le cancer du sein puisse également survenir chez l’homme. En effet, un patient sur 135 est de sexe masculin.
  • L’âge : le cancer du sein se déclare principalement après l’âge de 55 ans, mais il peut aussi se déclarer beaucoup plus tôt, dès 30-35 ans. Les jeunes patientes demeurent toutefois des exceptions.
  • Les facteurs hormonaux : de manière générale, on peut dire le risque de cancer du sein augmente avec le temps d’exposition de l’organisme à l’hormone féminine qu’est l’œstradiol. De ce fait les facteurs de risque sont :
    • puberté précoce
    • ménopause tardive
    • première grossesse tardive ou nulliparité
    • contraceptifs oraux : il n’existe pas de preuve suffisante que l’utilisation d’une contraception orale entrainerait le cancer du sein. De manière générale, nous estimons que l’usage de contraceptifs oraux à faible dose est sans risque, en particulier si il n’y a pas d’histoire familiale de cancer du sein.
    • thérapie de substitution hormonale après la ménopause : On voit une augmentation du risque chez les femmes post-ménopausées sous substitution hormonale synthetique. Des hormones naturelles sont sûrs.
    • l’allaitement prolongé diminue le risque de cancer du sein.
  • Les antécédents personnels de cancer : les femmes avec un antécédent de cancer de l’utérus ou de l’ovaire ont un risque augmenté de développer un cancer du sein.
  • Les antécédents personnels de cancer du sein : les femmes ayant déjà eu un cancer du sein ont un risque augmenté d’en développer un nouveau au niveau du sein controlatéral. Ces patientes devraient bénéficier d’un dépistage à vie. Il existe d’autres facteurs de risque tels que le jeune âge, la forme familiale du cancer et la présence de cancers in-situ (cancers non-invasifs).
  • Les rayonnements ionisants (radiothérapie): l’exposition à des rayonnements ionisants à un jeune âge (<30 ans) ou des antécédents d’irradiation pour un lymphome, par exemple la maladie de Hodgkin, augmentent le risque de cancer du sein.
  • La consommation modérée d’alcool : la consommation quotidienne d’alcool peut augmenter le risque de 40%, mais cela dépend des antécédents familiaux ainsi que  d’autres facteurs diététiques.
  • Les antécédents familiaux de cancer du sein : 85% des patientes n’ont pas d’histoire familiale de cancer du sein. Lorsqu’une parente de premier degré (mère, sœur, fille) est atteinte d’un cancer du sein, le risque est significativement augmenté (2x). Cinq à dix pourcents de tous les cancers mammaires sont héréditaires. Dans les familles concernées, le cancer du sein est très fréquent et se développe souvent à un jeune âge. Cela peut être lié à la présence d’un facteur génétique dominant (les gènes BRCA1 et BRCA2). Pour plus d'info cliquez ici.